Massoumbou-Diwom : une manne pour Douala
Face aux défis économiques et urbains du Cameroun, le projet Massoumbou-Diwom se positionne comme une réponse innovante et structurante. Il s’inscrit pleinement dans la dynamique des Objectifs de Développement Durable (ODD), en proposant un modèle d’aménagement équilibré, respectueux de l’environnement et tourné vers l’inclusion sociale.
- Au-delà d’une ville, une leçon de résilience pour l’urbanisme des villes africaines
En 2023, selon la BAD, le Cameroun a enregistré un taux de croissance économique de 3,8%, soutenu par la relance du secteur tertiaire et la résilience de l’exploitation forestière. Toutefois, cette croissance reste fragile. L’augmentation du panier de la ménagère a atteint 7,4%, sous l’effet conjugué de la hausse des prix alimentaires (+11,1%) et de la réduction des subventions sur les carburants. Malgré ces efforts, près de 40% de la population vit encore sous le seuil de l’exigence, et le taux de chômage était estimé à 3,7% en 2023 (BNP Paribas Trade Solutions). Ce contexte exige des solutions concrètes en matière de développement local, de création d’emplois et d’aménagement du territoire : ce à quoi Massoumbou-Diwom apporte une réponse adaptée.
- Douala, une Démographie galopante
Douala, capitale économique du Cameroun, est confrontée à une urbanisation rapide et /ou mal maîtrisée. La croissance démographique y est rapide, et les infrastructures peinent à suivre. Résultat : de nombreuses zones, en particulier les quartiers précaires, sont exposées à des inondations récurrentes, provoquées par une mauvaise gestion des déchets, une canalisation insuffisante des eaux et une absence d’urbanisme cohérent. Le carrefour Ndokoti, symbole de cette urbanisation désordonnée, à titre d’illustration, souffre de saturation permanente, affectant la mobilité et la productivité des populations. Ces problèmes appellent de toute urgence à des projets structurants en périphérie, capables de désengorger les centres urbains. Le projet de Massoumbou-Diwom arrive à point nommé. Il s’inscrit dans la stratégie de territorialisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) prônée par les Nations Unies. Il en traduit concrètement plusieurs de ces objectifs, avec ses lots maraîchers à partir de 1000 mètres carrés, le projet contribue à renforcer la sécurité alimentaire régionale, encourage la production vivrière et favorise l’autosuffisance. Les ODD 11 (Villes et communautés durables) : les lots d’habitation individuelle (250 à 1000 mètres carrés) sont conçus pour accueillir des logements durables, dans un cadre viabilisé, sécurisé et intégré à l’environnement rural. Les ODD 8 (Travail décent et croissance économique) ne sont pas en reste. Le projet stimule l’emploi rural, notamment dans les domaines de l’agriculture, de la construction et des services communautaires. Il offre également un cadre entrepreneurial propice aux jeunes et aux femmes. Bien que le Cameroun ait adopté les ODD dans ses politiques publiques, leur mise en oeuvre sont encore à développer. Selon les données du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), moins de 50% des cibles des ODD sont actuellement en voie d’atteinte dans le pays. Des initiatives comme Massoumbou-Diwom contribuent à inverser cette tendance. En offrant une alternative d’installation en zone rurale aménagée, Massoumbou-Diwom constitue un levier pour la décongestion des centres urbains saturés comme Douala. Il permet également de repenser l’équilibre entre ville et campagne, en dotant les territoires périphériques de véritables atouts de développement. Ce projet
devient ainsi un modèle d’aménagement intégré, mêlant habitat, agriculture, infrastructures et services de proximité. Il montre qu’un développement inclusif, planifié et écologique est possible, dans le respect des besoins présents et futurs des populations.